Login

Gestion. Trois critères à surveiller de près

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

•EBE/produit

Objectif : 40 %

Il s’agit de l’EBE avant paiement­ des charges sociales et des salaires. Cela permet d’apprécier l’efficacité économique hors main-d’œuvre. Le regarder sur plusieurs années donne une vision globale­. À l’objectif de 40 %, l’exploitation dispose de ressources pour payer ses charges sociales (7-8 % du ratio) et assurer les prélèvements privés (20 %). Il reste 13 % pour payer les annuités. En dessous de 40 %, il devient très compliqué de couvrir les prélèvements privés et les annuités. Se lancer dans des investissements devient alors périlleux.

•Résultat avant MSA Objectif : + de 100 €/1 000 l

Si cet objectif n’est pas atteint, ce peut être lié à un résultat insuffisant ou à un volume produit trop faible. L’analyse des résultats montre qu’entre les exploitations les plus et les moins rentables, les écarts de productivité de la main-d’œuvre (lait livré/UTH) restent faibles, comparés aux différences de rémunération annuelle. Il faut donc atteindre un niveau élevé de rémunération aux 1 000 litres, avant de chercher à augmenter le volume de lait.

Lorsque ces deux premiers critères sont dans l’objectif au moins deux fois sur les trois derniers exercices, un investissement pour se développer peut être envisagé.

•Annuité

Objectif : - de 80 €/1 000 l

Lorsque l’annuité dépasse ce seuil, le remboursement devient problématique en cas de mauvaise conjoncture. Et l’exploitation ne parvient pas à constituer des réserves pendant les bonnes années. Il faut revoir les modes de financement. Aujourd’hui, la moitié des élevages ont une annuité supérieure à 90 €/1000 l.

Ce niveau objectif d’annuité est cependant à ajuster en fonction de l’efficience (EBE/produit).

Si elle est bonne (200 € d’EBE/1 000 l), l’annuité peut monter à 100 € si les prélèvements privés ne dépassent pas 80 €. En cas d’efficience moyenne (140 € d’EBE), l’annuité ne pourra pas dépasser 60 €, toujours pour des ­prélèvements privés à 80 €.

Allonger la durée des emprunts peut apparaître comme une bonne option pour réduire le poids de l’annuité. Mais attention : la durée de remboursement ne doit pas excéder la durée de vie et d’amortissement des biens acquis.

Avant de faire ce choix, il faut aussi planifier les besoins d’investissement futurs (renouvellement des équipements). Et puis cette stratégie peut inciter à choisir des investissements plus coûteux, ce qui serait ­contre-productif.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement